• Author: bemol
  • Created: 21 avril 2023
  • Updated: 30 septembre 2023
  • Distance Instructions
  • Distance 7140000 m
  • Durée 52 h 0 min
  • Vitesse 14 km/h
  • Altitude min. 0 m
  • Sommet 1400 m
  • Monté 49000 m
  • Décente 49000 m
3 années après le projet de voyage en Amérique du Nord annulé - le covid a passé par là - voilà, dans le courant du mois de mai, la découverte de cette région immense du nord de l'Amérique va se réaliser. En compagnie d'un aventurier cycliste rencontré au Sud de l'Amérique, Raoul, nous allons partager cette fois-ci au Nord de ce continent des 2 Amériques, une aventure et une traversée de l'Alaska Nord-Sud jusqu'à Seattle.
A bientôt
Le blog est présenté dans l'ordre chronologique inversé, la fin du périple au début.

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1. Epilogue - Nods (16-20.5)

Altitude: 0 m
Le retour au pays s'est bien passé malgré mon retard, l'autorisation ESTA dépassée de 17 jours; le contrôleur du passeport à LA cool, cela ne l'intéressait même pas ! Vol sur Amsterdam puis Genève, le train Neuchâtel avec à chaque retour de voyage cette impression de vivre dans un beau pays avec une variété de paysages unique sur un petit territoire. Ci-après, quelques impressions de ce voyage de 4 mois, utile peut-être pour celles et ceux qui aimeraient traverser ces contrées de l'Amérique du Nord dans l'ordre d'importance : Points ++++ - L'immensité de ces territoires, les espaces infinis, l'impression d'être parfois seul au monde ! - La faune, traverser le territoire des ours, les côtoyer parfois, rencontre géniale, il faut juste ne pas les surprendre et toujours éloigner la nourriture de sa tente (suspension dans les arbres, sur le vélo, celui-ci éloignée de 50m de la tente). Une clochette, une corne et un "Bear Spray" sont les moyens de se faire repérer mais aussi se défendre en cas de proximité. Rencontre également avec un loup un soir en bivouac, curiosité, aucune agressivité ! - La forêt boréale : extraordinaire densité, une explosion de vies diverses, les moustiques mais quelle variété d'oiseaux !!! - Les bivouacs en pleine nature, sites extraordinaires au bord de lacs ou rivières - L'eau facile à trouver; mon appareil à UV utilisé lors de présence de castors ou eau un peu stagnante - Les rencontres surprises avec d'autres cyclos-voyageurs dans les 2 sens; partage, richesse des échanges - Le parcours de Seattle à San Francisco avec Dalibor et ses 2 enfants Yann et Cathy; rencontre surprise, 3 tchèques hors norme, bivouacs en sauvage sur tout ce parcours - Le fair-play des américains en conduite automobile; soft, prudent, avenant. Dans mon classement personnel des meilleurs conducteurs des pays traversés tout au long de mes voyages, ils figurent au 1er rang, les 2e et 3e rang sont les Suédois et les danois; à l'inverse, dernier les Péruviens, talonné par les Argentins et les .....Français. - Ma condition physique qui est montée lentement en même temps que mon poids corporel descendait ! Impression de facilité, agréable... - Le parcours pas si difficile que cela, route nord Alaska en terre de bonne qualité, le reste en goudron. La météo clémente, un peu de mauvais temps en Alaska aux alentours du massif du Denali, la température agréable, le vent porteur souvent ! - La richesse du voyage à vélo par une vision totalement différente de découvrir le monde, traverser lentement des contrées retirées, les bivouacs improvisés, l'aventure, la liberté, un passeport pour le contact avec les autres... Points ---- - Les moustiques en Alaska particulièrement; il faut bien être équiper en habits amples, imperméables et anticiper leur arrivée... - Les voitures au fur à mesure de la "descente" plein Sud; l'ile de Vancouver compliquée, la Californie sur certains parcours, densité, voitures énormes, la fameuse route 1 qui longe l'océan Pacifique parfois bien encombrée... - Les Américains mais aussi les Canadiens qui ne connaissent vraiment pas le mot "écologie".... - Mon vélo avec un problème récurrent du frein de la roue avant, la problématique des batteries du téléphone portable; utilisation du GPS Réflexion : - La rencontre avec les ours, la présence des loups sont une sensation extraordinaire ! Aucune agressivité envers l'homme, il faut juste se faire entendre et respecter les distances. Quant est-il ici dans notre pays où ces animaux sont non-grata, on veut les éliminer ! Ces animaux doivent être protégés, on a voté pour cela ! La Confédération doit sortir son portemonnaie et financer les éleveurs pour la protection des troupeaux; bergers dans chaque troupeau, chiens de protection, ânes, enclos nocturne; les solutions existent pour co-habiter. - Le vélo est un engin extraordinaire, liberté de déplacement, écolo, rapide, excellent pour la santé à tous les âges ; dans notre pays montagneux. il faut rendre les transports accessibles : transport gratuit dans les trains régionaux, bus, trams, funiculaires possibles, augmenter le nombre de pistes cyclables surtout aux abords des agglomérations, partager les trottoirs lorsque l'espace sur la route est limité, c'est possible ! L'incitation à utiliser le vélo (VAE aussi) permettra de diminuer la cohue des voitures aux abords des villes, qualité de vie meilleure, pollution en diminution, coût de déplacement moindre, liberté de déplacement....
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2. Los Angeles (10-17.9)

Altitude: 0 m
Los Angeles Le final sur LA se précise, la circulation sur la route 1 aussi, c'est le week-end. Les palmiers longent la côte océanique, les vagues du Pacifique attirent de plus en plus les surfeurs californiens, un sport de glisse comme le ski chez nous, il s'apprend dès le plus jeune âge. J'observe et apprécie la facilité de glisse de certains surfeurs, vagues bien musclées parfois. Malibu, plages magnifiques, belles vagues longues, une compétition de surf "long Board" attire un nombreux public, ambiance sympa, des figures de déplacement sur la planche sont présentées par des compétiteurs d'un âge certain. Je poursuis ma route et tombe sur une école de surf au bord d'une plage; je loue une planche 2h de temps, le gars qui me conseille gardera mes affaires pendant mes essais. Vagues puissantes, incessantes, j'applique ce que j'ai appris à Alaia bay de Sion... je tire quelques belles glissées dans la direction de la vague, moments sympa, mais pas facile ! Je poursuis ma route, les gratte ciels de LA apparaissent au loin, je m'arrête à 6 km de Santa Monica, bord d'océan, campement discret à côté de dizaines de terrains de Beach Volley, les américains apprécient ce sport où ils/elles excellent en compétitions internationales. Le lendemain, j'entre dans LA, distance toujours très grande, surface de la Suisse Romande. Mon copain Steve, le coréen rencontré à vélo de 3 jours m'accueille dans sa maison, sympa, en plein centre ! Visite éclair à vélo dans downtown, grattes-ciel toujours impressionnants, on passe au stade olympique, JO qui ont marqué les esprits en 1984; on parcours les allées de la gigantesque université de UCLA, traverse les quartiers chinois et coréen, le repas du soir sera coréen d'ailleurs. Le lendemain, je poursuis ma route à vélo en passant par Long Beach puis le lent retour sur la côte, dernier campement en haut d'une falaise, , passage de dauphins pas très loin, superbe ! On n'a pas l'impression d'être dans une mégapole ! Je passe mes 3 derniers jours à LA sur la plage de Mariposa puis chez un japonais dans le quartier de El Segundo, membre de Warmshower, habitation un peu spartiate mais ok. Le temps un peu gris, je prépare le retour, recherche d'un carton pour le vélo, d'un sac pour ranger mes 4 sacoches, pas si facile ! Je passe mon dernier jour sur sol américain, visite, Santa Monica, Venice beach et ses délires, ciel nuageux, je profiterai peu des magnifiques plages de cette Californie du Sud. Le jour du départ, lever tôt pour relier en bus le gigantesque aéroport de LA. puis le retour en Suisse le dimanche 17.9. J'aime partir en voyage aventure mais j'apprécie aussi le retour surtout après plus de 100 jours de campement. Anecdotes : - Mon ami coréen Steve sera mon guide pour la visite de LA, à vélo. Une sortie à la japonaise, clic-clac, on passe même la rue des échoppes du quartier mexicain malgré le monde ! Je le perds même..Repas à la Coréenne le soir, sympa mais très rapide... Son intérêt pour voyager à vélo est hors norme, il va s'équiper, débarquera en Suisse prochainement, j'en suis persuadé, il est invité! - La traversée de Los Angeles est la distance de Neuchâtel-Genève, mégapole grandeur de la Suisse Romande, une autre dimension, des métros d'accès facile et à un coût limité permette de se déplacer tous azimuts, facile à s'orienter.
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3. Ventura (1-9.9)

Altitude: 0 m
Ventura (1-9.9) Je quitte le campground des vétérans de l'armée américaine, traverse le pittoresque village de Carmel. Une boulangerie me tente pour me donner des forces puis Clint invisible, je commence cette descente Sud appelée le "Big Sur". La côte Pacifique continue de montrer ses splendeurs, plaisir pour les yeux, richesse naturelle, les km passent vite malgré les dénivelés en dents de scie. Bivouacs, campgrounds toujours sites avec situation magnifique, j'accéde au point de passage interdit aux véhicules en raison d'éboulements énormes, zone géologique instable. Après information avec le surveillant du chantier, je patiente toute la journée, le passage possible mais interdit tout de mème, c'est la loi ! Attente amusante, des voitures accèdent à ce point dans l'espoir de passer, il faut tout de même 200 km pour la déviation. Un bus vend des spécialités mexicaines posés là, petit commerce sympa, dégustation de tacos toute la journée. Un cyclo voyageur me rejoint, coréen, Josef, vélo gravel, on passera ensemble en début de soirée. Facile, pas trop long, passage malgré la présence de la police; on ligne jusqu'à un campground bien situé, nuit tombante, des ratons laveurs nous accueillent ! La descente des latitudes continuent, on se donne rdv avec mon copain Josef au prochain campground. Bizarre beaucoup de monde, pourtant un lundi mais j'apprends que c'est le Labor Day...Campement autre, beaucoup de mexicains, ambiance, musique latino, sympa. Un américain à vélo et un Suisse de Cormoret apparu de nulle part se sont joint à nous; sympa, partage comme toujours, histoires de tous les côtés. Le lendemain on repart, chacun son rythme, rdv 80 km plus loin. Campground à nouveau bien situé, mais pas d'emplacement pour les "bikers" , on aura une place officielle réservée, merci Arnaud. Un autre coréen se joint à nous, gars original avec 1 panier à lessive comme sacoche, posé sur son porte bagages ! Soirée cosmopolite, drôle, la vie de chacun est racontée. Je reste 2 jours sur ce site malgré le fait que le camp est complet le lendemain; on devra plier les tentes pour refaire une nouvelle entrée....quasi expulsion, bizarre ces californiens et leur règlement. L'approche de LA se précisant, chacun s'en va le lendemain en solo, rythmes différents. Je pars avec Steve, son panier, très drôle, on se donne rdv dans un parc 80 km plus loin mais le fort dénivelé et le vent sur la fin du parcours alongera la journée pour arriver sur le site proche de la nuit. On se retrouvera pas ! Le parc prévu étalé sur plusieurs kilomètres dans la petite ville de Lompoc. Je dormirai à proximité d'un stade de baseball...Lui hôtel, il n'osera pas camper en sauvage...Le lendemain Il s'en ira en bus à LA, je le rejoindrai plus tard, il m'accueillera dans sa maison downtown, classe ! Je continue de suivre cette côte, les falaises du Big Sur laissent place à des sites de plages très belles, montagnes jaunes derrière, arides, des endroits pour camper gérés par des "States Park", situation parfaite bord de plage. L'eau se réchauffe mais les soirées pull-over obligatoire. J'accéde la ville de Santa Barbara, réputation son feuilleton à l'américaine, la ville influence architecture espagnole mais ambiance typique américaine, comme le feuilleton ! Le final proche, LA à 150 km. Le lendemain, je poursuis jusqu'à la ville de Ventura, bien situé, plages à perte de vue, l'eau plus chaude mais les surfers en combi. LA dans peu de temps... Anecdotes : - Un soir, un gars apparaît à vélo, lampe de poche frontale, cherche notre site réservé aux vélos, bon anglais mais accent marqué, je lui demande d'ou il vient, le gars vient de Cormoret ! Arnaud le jurassien, gars drôle, bonne tchatche, en gravel descend proche de San Diego depuis Santa Cruz où il habite et travaille depuis quelques années, envoyé par une entreprise de Lausanne. - Avec mes 2 copains coréens, je me fais virer par la police ! car nos tentes se trouvent sur une place réservée alors que le campground est à moitié vide, on voulait y rester 2 jours ! Réservation uniquement par internet, personne à l'accueil, on doit tout plier pour revenir et trouver facilement une place le soir....La police intervient, nous ordonne de partir, gilet pare-balles, pistolet au ceinturon, on n'a pas le choix. - les écureuils auront été bien plus inquisiteurs que les ours ! Après avoir bien entamé 2 sacoches dans le Yukon, une autre variété d'écureuils de l'Amérique : ceux-ci creusent sous terre pour la construction de leurs terriers. Durant une nuit au bord du Pacifique, j'entendais le bruit de leur creusement sous ma tente ! Une impression de la taupe lors du percement du tunnel sous Neuchâtel en 1988...
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4. Carmel (20-31.8)

Altitude: 0 m
Carmel, côte Pacifique (20-31.8) Je passe avec andrea 8 jours magnifique, des vacances pour les 2, je l'accueille à l'aeroport de San Francisco. Soirée dans cette ville superbe, repas à Chinatown puis virée dans l'ouest américain en voiture, facile ! On longe l'océan, Monterey, Carmel, côte magnifique, puis le parc national de Yosemite qui est toujours une beauté naturelle extraordinaire, le rdv des meilleurs grimpeurs de tous les pays du monde. Dommage, trop de monde, il faut réserver son campement 5 mois d'avance ! Organisation à la Disney Land, donc américaine, circuit obligatoire dans un sens, flot de voitures dans la vallée..On campera à l'extérieur du parc, au bord d'une rivière, magique ! On alterne les campements dans des campgrounds d'Etat, quelques hôtels pour se rappeler ce qu'est un lit (rires) Lake Tahoe, un brin de désert du Nevada, la belle ville de Sacramento, Nappa Valley et ses vignobles, retour à San Francisco et le dernier soir autour d'un délicieux repas à nouveau dans un restaurant chinois, familial cette fois-ci, dans une cave, on aurait pu se croire à Pékin ! Quelle amabilité ces Chinois ! On profite encore de cette ville très belle avec sa baie, ses collines, ses trams, ses rues pentues, ses ponts au dessus de la baie, son port mythique. Vacances terminées, après le départ d'Andrea, mon périple continue, j'accéde très vite la côte Pacifique; la route no 1 sera mon fil rouge. La côte dévoile à nouveau ses merveilles; quantité d'oiseaux marins, les pélicans qui planent et plongent devant moi, spectacle; les rochers, les falaises alternent avec des plages de sable désertes. Rencontre sympa dans un campement de State Park, nous sommes 5 cyclos-touriste de nationalités différentes ! Échange, conseils, dialogue en anglais bien entendu. Les km défilent, ma condition est au top je crois, tout paraît facile pourtant de temps à autre, le yoyo recommence mais les montées n'excède pas les 100 m. Je passe Half Moon Day, Santa Cruz. Je traverse ensuite une plaine immense, grandeur du canton de Neuchâtel, des fraises, des laitues, des artichauts sont mon occupation visuel de passage ! Les couleurs vivent des plantations, doute ? les produits insecticide font leur effet certainement, nul réglementation comme chez nous ici ! J'accéde à la belle ville de Monterey à vélo cette fois-ci, les phoques du port m'accueillent, un concert de "oouh-oouh", les loutres en nage dorsal, leur position pour manger. J'y passe 2 nuits, visite, plage, musées, le brouillard tenace le 2e jour refroidi mes intentions de plage. Je repars pour relier très vite Carmel, dans l'espoir de serrer la main de Clint...que je ne verrai Hhélas pas mais quel beau coin ! Depuis là, la partie la plus ardue mais aussi la plus pittoresque sur 200 km m'attend mais la route est fermée à la circulation en raison d'éboulements et travaux sur cette route 1. Qu'importe, mon ami Tchèque en avance de 5 jours me confirme que le passage a vélo est possible ! Seul sur la route, les interdits me motivent, je passerai par là ! Anecdotes : - Dans cette traversée des plantations de fraise, je suis témoin du système de ramassage diabolique des producteurs américains: la course des ouvriers (mexicains) dans les tranchées de fraisiers, ramassage payé au kilo ! Les "Temps modernes" de Charlie Chaplin, toujours d'actualité en 2023 ! Triste et scandaleux... Je dois me cacher pour faire une vidéo! Les millardaires américains, au lieu de jouer au cowboy dans l'espace ferait bien mieux de payer un plus les salariés, plus d'impôt aussi car grand nombre d'américains vivent dans une déchéance totale, salaires indécents, les villes et son lot de laissés pour compte très visibles, déchéance totale, pauvreté, indifférence totale, etc...sans parler de la pollution atmosphérique de leurs énormes véhicules, du changement climatique, de ses conséquences!? Le paradoxe américain... Chez nous, cela devrait etrevpareil !En voyage à vélo, cette réalité est bien plus visible ! - Dans une descente, heureusement sur une piste cyclable, mes freins lâchent (celui d'avant ne fonctionne plus depuis longtemps....), une pièce est sortie de l'axe de la poignée; décision fulgurante, freinage avec les pieds ? Non...je grille un carrefour, route secondaire, personne, m'engage dans la descente de la piste cyclable, vitesse... elle remonte enfin, juste un "bump" qui secoue ma monture ! Je prends le temps pour réparer correctement, Colson à nouveau ok ! Je peux continuer (frein hydraulique, explications à mon retour pour les intéressés) - A Monterey, je campe dans un camp des vétérans de l'armée, confortable, bien situé au dessus de la ville; réveil au clairon svp, air connu, drôle...
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5. San Francisco (8-20.8)

Altitude: 0 m
San Francisco (8-20.8) WF catastrophique, images plus tard, désolé La "descente" des latitudes se poursuit et coïncide également à l'apparition ou l'augmentation de : La température, les grillons, les sauterelles, nombre d'oiseaux marins dont les extraordinaires pélicans, les animaux marins tels le phoque, les plantes tropicales, l'être humain, les voitures, les nuits, le fog, La Californie m'accueille la 4e fois; la côte est de toute beauté, les baies, criques alternent avec un nombre incalculable de rochers au large, phénomène volcanique, un sanctuaire pour les oiseaux et animaux marins. Les bivouacs sont la plupart des 4 étoiles, l'océan Pacifique comme jardin, génial. Dalibor en tant que grimpeur chevronné et passionné, trouvé des endroits idylliques, complémentarité, on passe des belles soirées, ses ados concernés. Un américain, voix a la Sylvester Stallone, nous propose son jardin pour poser nos tentes puis nous invite pour déguster un gâteau maison ou les pancakes du petit déjeuner, sympathique moment. La route no 1 est désormais la voie qui m'amenera à LA, destination finale. On traverse le parc national de Redwood, arbres immenses, plus de 100 m de haut certains, diamètre de plus 10m, passage comme au travers d'une haie parfois, la route serpente dans ce parc immense; Pour les intéressés, ne pas confondre avec les séquoias, à vos dicos..Sur cette côte californienne, la route monte et descend, entre 10 et 400 m, c'est les montagnes russes aux USA...dénivellé 1000 m et plus par jour, les descentes permettent la récupération, la moyenne horaire reste aux alentours de 15 kmh. Les températures augmentent, un passage à l'intérieur des terres rappellent la chaleur dès terres californienes, 35 degrés....alors que le bord de l'océan équivaut à un puissant ventilateur, froid mais agréable. Le vent dans le dos est un cadeau, les km défilent, les panneaux des distances sur San Francisco confirment la progression. La faille de San Andrea est atteinte, on longe cette rupture volcanique visible, des panneaux didactiques tout au long de cette côte informent sur ce phénomène naturel, le prochain grand tremblement de terre fera peut être disparaître cette portion de terre long de plusieurs centaines de km sur 50 de large. Les derniers jours avant d'atteindre SF sont plus cours en km, je profite des plages de sable, des observations de nombre d'oiseaux, des phoques, panorama, vue proche de SF magnifique. Le dernier campement en bord d'océan avec les Tchèques se fait juste avant de franchir le Golden Gate bridge, à l'entrée de la baie de SF. En 1h00 on accède au pont du Golden Gate, magique, inoubliable surtout a vélo. On profite de ces instants pour prendre des photos ensemble, ensuite nos chemins et le temps seront différents: merci à Dalibor, ses enfants Kate et Yann, on a passé des beaux moments ensemble, richesse humaine des voyages à vélo, sur la route mais surtout lors des campements et des échanges en anglais, on s'est bien compris. Je suis à San Francisco, une des belles vilkes du monde, mythique, pause, je profiterai de 10 jours de vacances, Andrea me rejoint, accueill à l'aéroport aujourd'hui. Anecdotes : - Accéder à San Francisco est aisé, bien plus facile que traverser Neuchâtel (rires), pistes cyclables partout, bien indiqué, nombre de cyclistes de toutes sortes, on se croit à Ansterdam... - Les américains sont des conducteurs très fair play, courtois, conduite soft, passent large, attendent sagement sans klaxon dans les colonnes, s'arrêtent pour nous laisser le passage. Pas mal de voitures électriques de toutes sortes, petites aussi dans cet Etat américain, la Sillicon valkey est proche. - J'ai tout de même trouvé un débile américain avec sa bagnole, dépassement proche de 150 kmh, truck Ford de 7 lt, bruit moteur formule 1, arrière voiture en dérapage après dépassement, moi le "F" traditionnel, il a eu très chaud !!!
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6. Brooking-Oregon (28.7-9.8)

Altitude: 0 m
Blog Crescent City (29.7-7.8) Vancouver, j'y passe 3 jours, nuits dans un hostel du centre ville, l'autre chez Scott dans la banlieue Est, petite maison sympa, merci Scott pour cette hospitalité de Warmshower. Vancouver est une très belle ville, entourée par l'océan, bras de mer, grattes ciel majestueux, architecture qui interpelle mais design haut de gamme. La ville est cosmopolite, beaucoup d'animations, je la visite, passe proche du port, ambiance, des bateaux énormes, prêt à appareiller, tables d'information sur l'historique de la ville de Vancouver, j'apprécie cette pause dans la civilisation. Le soir, devant un parterre de plus de 100000 personnes - mon estimation - feux d'artifice relevés sur l'océan, sponsorisée par une grande marque de voiture japonaise, un 1er août avant l'heure ! Mon périple se poursuit, je "descends" plein Sud cet immense delta qu'est cette région de Vancouver. J'alterne partie vélo puis traversiers, je reviens sur l'île de Vancouver, la ville de Victoria, tout au Sud. L'officier à l'embarquement d'un ferrie m'indique que je quitte le Canada, retour sur les terres américaines. Je traverse une énième île, pistes de vélo et routes de bonne qualité, site olympique des ... Un dernier traversier me fait arriver à Seattle, vision lointaine, superbe, les tours majestueuse de cette ville américaine dévoilent leur grandeur, superbe endroit dans ce delta. Je suis accueilli par Salomé et Ricardo, couple rencontré près de la Yukon River en Alaska, aventuriers les 2, alors qu'ils étaient en route pour une expédition, vélo puis trail dans la forêt boréale en dehors des sentiers battus, Into the Wild ce qu'ils ont réalisé ! ils me montrent des images d'un drône de leur expédition. Repas chez les voisins de la rue, échange, je constate aussi que la balance m'indique 4 kg de perdu. Donc, piste sérieuse pour perdre du poids pour les candidates et candidats éventuels ! Rires.. Merci Salomé et Rocardo de l'hospitalité. Pour éviter de revenir sur l'ile d'accès à Seattle que j'ai traversé, un train facilite le passage pour Portland, j' évite une circulation très intense et je me rends compte de la différence entre les trains Suisses et ceux des USA, la compagnie Amtrak, au diesel, 30 années de retard mais confort de haute gamme. Ensuite je rejoins en 2 jours l'océan Pacifique, bivouac sur un site de garnison de l'armée américaine après la guerre de Sécession, l'océan apparaît, toujours magique ces instants, je déroule, le vent du nord m'accueille. La côte dévoile sa splendeur, il en sera ainsi les jours suivants. Rencontre tout par hasard de Dalibor avec ses 2 enfants Catherine et Yanne, ils viennent de Tchéquie. Maillots jaunes les 3 avec inscription de leur périple entre Seattle et Los Angeles. On se retrouvera ensemble lors des bivouacs improvisés en bord d'océan, adepte des spots idylliques, sympa, échanges, conseils, gouter des repas de chacun, etc...les conditions sont idéales, brouillard le matin, soleil et chaleur dès la fin de la matinée et l'après midi un vent fort se lève du Nord, nord-ouest, idéal dans le dos ! Les étapes de 80 km sont vite atteintes! J'apprécie...la côte Pacifique est un plaisir pour les yeux, rochers, formation de laves. basalt, dunes de sable grandeur Arcachon, couleurs intenses, le soleil toujours présent, le brouillard le matin apporte sa touche sauvage... Des rochers volcaniques de toutes les grandeurs émergent de l'océan, tout le long de la côte, des sanctuaires d'oiseaux de toutes sortes, nombre d'aigles, de cormorans...Les lions de mer, phoques nombreux, les baleines passent non loin de la côte. Je suis l'Oregon Trail pour les vélos mais parfois me retrouve sur la Highway du bord de mer, circulation intense ,à certaines heures, les américains ont aussi des vacances mais conduisent plus soft que les canadiens, seul la grandeur des véhicules fait la différence; une bande large à droite de la route sécurise quelque peu le parcours mais il faut etre bien concentré. . Les bivouacs choisis en bord d'océan sont tous sur des emplacements magnifiques, sauvages, seul l'accès avec des vélos possibles. La côte de l'Oregon traversée en 7 jours, elle restera le plus beau parcours de mon périple depuis le nord de l'Alaska. La Californie est proche, San Francisco est à 600 km. Anecdotes : - Tout le long de cette côte splendide, le son des cornes de brume résonnent, signal auditif, passages, entrées des ports pour les bateaux de pêcheurs, le brouillard toujours bien dense en fin de nuit et le matin. Réflexion : - Depuis mon arrivée sur l'île de Vancouver au dessous du 50e parallèle, le problème no 1 du monde est revenu : les bagnoles ! Ici, la voiture est reine, les transports publics en dehors des villes limités. Proche de Vancouver et depuis là, les véhicules électriques sont plus présents mais les véhicules immenses, énergivores restent le véhicule des américains, les canadiens un peu plus light, le pétrole 2x moins coûteux que chez nous. Le problème des sources d'énergie reste entier, l'évolution vers le tout électrique interroge, le lithium est un minerai, ressource limitée dans le temps sans parler du désastre écologique pour son extraction et surtout sa transformation. On voit des SUV électrique, non sens total ! L'écologie, le réchauffement climatique sont un défi mondial ! La solution chez nous : rendre accessible et inciter les gens à l'utilisation des transports publics le plus possible, rendre attractif le prix des billets, proposer des abonnements à des prix qui encouragent à faire le pas; la Confédération devra s'impliquer financièrement - elle donne bien des milliards à l'armée - aux politiques à trouver des solutions, financement par des grandes richesses aussi, réduire voir supprimer le droit de sillon, considérer les transports publics comme un bien, une nécessité publique, imposer aux constructeurs des normes pour des véhicules le moins pollueur possible, économiques ! Mais tant que les lobbys seront dans les travées du parlement, difficile !
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7. Whistler (15-28.7)

Altitude: 0 m
Whisthler. Le périple plein Sud se poursuit. Je repars de Meziadine Lake en solo. Les forêts s'étirent, je passe le long de nombreux lacs ou longe des rivières, fleuves mais la densité extrême de cette forêt nordique m'empêche de les voir ! Je repère des chemins de mise à l'eau de bateaux ou trails et trouvent des spots de bivouac merveilleux; vue, plat, herbe pour le confort de la nuit, eau cristalline, baignade, hygiène etc...je prends tout de même garde à l'eau, des castors partout par ici, ils ne se cachent pas comme en Suisse (rires), mon appareil UV est bien utilisé ; parfois, dans le doute, je laisse bouillir l'eau plus d'1 minute. Même isolé, rencontre surprise avec des autochtones ou pêcheurs ou vacanciers qui s'étonnent mais intéressés par ma présence surtout en voyant mon vélo! Les feux sont strictement interdits, grand danger de propagation, pêche plus tard. je concocte mes plats habituels, pâtes ou riz ou lentilles accompagnés de sauces que je tente de diversifier. Les kilomètres défilent, pédalage économique, je vise des spots selon les données de la carte ou du GPS, je dépasse parfois les 100 km jour. Je croise un couple d'Australien, bonne chance surtout qu'elle en a déjà marre des forêts alors qu'elle vient de commencer ! Les abords des routes signalent la présence des ours par leur déjection mais je n'en verrai plus jusqu'à l'océan désormais proche. Je relie Prince Ruppert, m'installe au campground proche du ferrie que je prendrai dans 2 jours, pause, j'en profite pour mes soins, lessive, visite, petite réparation vélo, rencontre sympa avec un original de la Trinidad arrivant au campement avec ses affaires dans une brouette ! Le samedi 22 à 6h, j'embarque pour relier le nord de l'île de Vancouver, navigation au travers des fjords de cette côté pacifique. Cette traversée est magnifique, le navire glisse de fjord en fjords, étroits, larges, plein océan parfois, la houle est ressentie. Le bateau classe, entretien haute gamme, le personnel attentif. Rencontre de voyageurs vus sur le parcours comme mon copain Jim de l'Ontario qui m'avair prêté son Harley; il jouera plus tard de la cornemuse sur le pont, beau moment. Les îles apparaissent et disparaissent, ces régions ne sont visitées par personne, impénétrables, c'est le royaume des animaux. Des baleines passent au loin, le souffle, le jet d'eau jailli, ondulation, la queue se soulève, plongée. Selon les biologistes. trop de bateaux à moteur les dérangent, elles sont moins visibles, les orques également. Après 17h de traversée, la terre ferme, bivouac devant le port puis la renversée Sud commence, le retour à la civilisation aussi, beaucoup de monde sur cette île, la circulation trop intense parfois. La réputation du climat changeant dans cette région de Vancouver se confirme, il faudra compter avec le mauvais temps, douche naturelle, je subis cette pluie 2 jours; étonnamment je gère bien cette situation humide, mon équipement est pour quelque chose, le mental avec, j'établis même mon record de longueur d'étape malgré la pluie ! Je passe Telegraph Cove, joli port de l'époque mais un piège à touristes, je fuis...Campbell River, merci Amelia (wharmshower) pour m'accueillir par cette pluie. Toujours point d'orques visibles, prendre un Zodiac avec agence ne m'intéresse plus. Le soleil revenu, je longe ensuite toute la côte en passant par Courtenay, je campe dans un port de pêche, bord océan, des otaries, phoques, loutres comme voisin, marées fortes, magique ! Le 5e jour sur cette île, je passe Parksville puis Nanaimo, 2e traversier qui me transporte sur le continent, proche de Vancouver. J'aperçois des orques dans cette traversée de 2h au milieu du fjord, rencontre toujours prenante. Sur terre ferme, je poursuis ma journée par une remontée ouest, Squamish puis Whistler, souvenirs de l'année étude et travail que Florent avait vécu, ski ensemble dans la station de Whistler. La route est bonne - les JO 2010 ont développé cette région - mais trop de véhicules, effarement de l'attitude de certains conducteurs canadiens, vitesse excessive, dépassement proche, comportement dangereux ! J'accéde pourtant facilement cette station classe - une Zermatt canadienne - me pose 2 jours, souvenirs, une manche de la coupe du monde de vtt se passe ici, monde incroyable en vtt, la Mecque; une piste de rentabilité pour les stations suisses de basse altitude, mixité activités toute l'année !? Je retourne sur Vancouver mais sagesse, le bus sera ma sécurité. Anecdotes : - En montant ma tente dans un coin isolé, des autochtones s'approchent de moi et m'informe d'être prudent, beaucoup d'ours dans le coin! Sacoches de nourriture dans les arbres, corne et spray anti-ours à portée de main, j'avoue que j'ai dormi d'une oreille mais aucune visite surprise, je commence à m'habituer. - A Whistler, je monte ma tente dans un campground, puis randonne jusqu'à la station, passage à l'office pour ma présence plus tard. Au retour le soir, je me retrouve autour d'un groupe de chinois de Vancouver, qui avait réservé toutes ces places ! Le préposé de l'office, cool ne m'en tiendra pas rigueur, je passerai la nuit parmi ces chinois sympas et rieurs très tard dans la nuit, drôle.
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8. Meziadine lake (1-14.7)

Altitude: 0 m
Meziadine Lake-British-Columbia (1 - 14.7) Je reste 5 jours dans la capitale du Yukon, 30000 habitants alors que cet Etat plus grand que la France en compte 40000 ! Le rêve!? Il fait beau, je me pose au campground de cette ville, l'Irlandais comme voisin, partage sympa. Pause, récup, visite de musées, histoire et fête des peuples indiens, mouvance des peuples de Russie aussi lorsque le détroit de Bering était à sec, traditions de chasses, de pêches, de guides, trappeurs, Mushers à travers ces espaces gigantesques. Le Yukon était navigué avant la construction de la route qui reliera l'Alaska au cours de la 2e guerre mondiale, un de ces navires comme musée, le Klondike, posé là au bord du fleuve. L'Irlandais embarque pour son périple de dingue sur le Yukon en totalité, chargement impressionnant, 70 kg de nourruture, je l'aide au départ, bonne chance Dermot ! Je suis invité chez lui en Irlande ! C'est la fête nationale canadienne, un dimanche,, j'en profite de descendre le Yukon en canoë canadien sur 25 km avec une agence mais seul. Courant puissant, fleuve totalement isolé, très beau, l'embarcation classe, facile. Une course mythique de canoë de Whitehorse à Dawson se déroule juste à ce moment là, départ comme au 24h du Mans, toutes sortes d'équipages, la Vogalonga une coursette... (rires); celle là, une distance de 720 km, le record est à 49h je crois; le vainqueur de cette édition en mettra 58, un Suisse 2e, bravo !!!! Le 5 juillet, je quitte cette ville pour relier Prince Ruppert au bord du Pacifique, 1300 km ; un ferry m'amènera ensuite au Nord de l'île de Vancouver, 4e partie du voyage. Le soleil et la chaleur m'accompagneront la première semaine, campground, site magnifique au bord d'un lac, on se retrouve cyclo-touristes, dans les 2 sens, allemands, américain, européen, campement au même endroit, sympa, partage d'expériences, communauté particulière, Raoul arrive aussi un soir, il est de la partie. En l'espace de 2 jours, en bordure de route, tôt le matin, rencontre avec des ours noirs, en pleine dégustation de baies et de fleurs aux abords dégagés de la route; moments intenses, je m'arrête, leur parle, approche à 100 m, photos, eux toujours stoïque mais je ne prends pas le risque de passer à vélo, trop proche ! Parfois une voiture m'aide à passer où le dérangement du passage des véhicules les font partir dans la forêt à proximité, j'en profite pour passer. Je m'essaye à la pêche, d'abord au bord d'un lac, sans succès puis au bord d'une rivière, victoire ! Hélas pour les poissons, perche et ombre, on se régale ! Un Américain du nom de Georges, rencontré au hasard du voyage, se joint à nous, il relie l'Alaska au Nouveau Mexique tt en bas des USA, 78 ans ! Il y a encore de l'espoir (rires)...les spots de bivouac réunissent les cyclistes, on se retrouve où pas selon l'avance journalier de chacun, mais parfois le campement sauvage est obligatoire, les distances trop grandes ! Au Sud du Yukon, je m'engage sur la route plongeante plein Sud en direction de l'océan, la Cassiar Hiway mes bagages chargés avec une réserve de nourriture pour une semaine. Route désertique, isolée, l'impression de solitude accentuée par un ciel couvert, blanc-gris dû aux incendies réguliers de la forêt dans cette immensité de l'Amérique du Nord; j'entre en British Columbia. 1ere bonne surprise : le passage des incendies, (que je ne vois pas), odeur et visibilité, sera un gain de 30 km dans une voiture pilote afin de ne pas suffoquer lors de ce passage (rires). Bivouacs variés dans les campground et en sauvage, bord rivières ou lacs, précaution d'usage toujours avec la nourriture en hauteur...ou dans des box métalliques. Rencontres sympas avec un espagnol en traversée sur l'Amérique du Sud, Tim un gars de l'Ontario en traversée avec son Harley, un groupe de brésilien a motos, un Québécois avec une remorque pour ses bagages traversant le Canada dans l'intention de faire un triathlon en Alaska !!! Raoul est de la partie. La météo est toujours clémente, la chaleur presque comme au tour de France. Rencontre avec des orignaux, coyote, renard du Canada. Le parcours est un yoyo perpétuel, plus de 1000 m chaque jour, quelques becquets usant, la route suit le profil mais la forme est là. Les paysages défilent, parfois un peu monotone mais ces espaces infinis me fascinent. Forêts dominantes, lacs immenses, taille lac de Neuchâtel, personne autour, eau cristalline. J'accède dans une région volcanique, sommets vers les 2000 m, la route se situe entre 700 et 900m, passage d'un col à 1250 m, le 2e plus haut de cette traversée nord-américaine, donc facile (rires). Le Pacifique approche, la forêt boréale laisse place à une autre, plus semblable à nos forêts, je me crois parfois aux Grisons... Anecdotes : - J'apprends que l'irlandais Dermot rencontré à Whitehorse en traversée de l'Alaska sur son canoë à eu la visite d'un ours de nuit...dans sa tente, chaud ! Enfin jour aussi...et que son Bear Spray que je lui avais conseillé de prendre l'a sauvé ! Il passe à radio Canada, émission sur cette rencontre surprise. Pour ma part, je dors toujours, le bear spray et la corne klaxon à côté de moi... - Je traverse des territoires indiens, des réserves et je discute de temps à autres avec eux, ils cherchent la discussion; triste parfois l'état de certaines personnes, drogue ou alcool...Dire que tous ces territoires leur appartenaient avant l'arrivée des blancs et le Gold Rush. - Lors d'une pêche le long d'une rivière, mon dernier hameçon se bloque au milieu de celle-ci; tentative de libération, emporté par le courant, je perds tout...le hameçon, les 3 premières parties de ma canne; désormais, elle mesure 40 cm ! - Sinon Colson va bien après la réparation, les supports bagages avants made Argentine et Suisse top. Pneus neufs, Schwalbe Marathon, je vise le 80 km/h dans les descentes....
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9. Whitehorse (19.6-2.7)

Altitude: 0 m
Whitehorse-Yukon (16-30.6) Mon ordinateur foire ! Windows ne peut plus s'activer, impossible de trouver une solution ici. Galère de notre dépendance à ces entreprises américaines.... Réflexion.. Je pars de Fairbanks le lundi après 2 jours de pause dans un hostel tenu par un ....appenzellois, drôle ! Hôtelier l'été dans son Basecamp, hiver Musher, toutes sortes de voyageurs passent ici dans son établissement arboré; ours annoncé aussi dans les parages pourtant proche aéroport ! Brésilien à moto, 2 allemands qui partent en expédition au centre Alaska en canoë, américains en bus camping, hollandais en bus, cyclo-touristes espagnol, français, Suisse....tout y est, échange d'expériences intéressantes, mixte de langues pour échanger, se comprendre. Avec mon copain Raoul, on décide de se déplacer en solo, rythme différent, attentes du voyage à vélo pas nécessairement les mêmes; on se retrouvera sur le parcours lors de fin d'étapes, de pauses de quelques jours. La traversée en direction de la frontière canadienne commence. De longues lignes droites s'échelonnent dans une plaine gigantesque, la circulation intense les premiers 100 km (aux abords de ville comme partout dans le monde) mais les américains ont une capacité de fair play qu'il faut relever : toujours avenant, large en passant à notre hauteur, vitesse contrôlée - gare ici aux excès, prison possible ! - les camionneurs les meilleurs, sympa comme les motards ! Piste : Les camionneurs et les motards suisses devraient suivre un cours ici. La météo positive sera de la partie ces jours prochains sur toute la traversée en direction du Canada, temperature agréable, ouf. Plus on s'enfonce dans le pays, plus les paysages deviennent aventureux, sauvage. Les collines apparaissent, les forêts à perte de vue avec ses arbres hauts mais branches courtes; la végétation est d'un richesse unique, un sous-sol spongieux, le climat boréal...les moustiques sont là par milliards mais ils sont la nourriture d'une variété d'oiseaux exceptionnels. Je les vois, les entends surtout, certains attirent mon attention, cris et vol pour détourner mon intérêt, oiseaux de toutes sortes, de toutes les grandeurs. L 'aigle emblématique des rocheuses me survole un matin, 10 secondes au dessus de ma tête, un cadeau ! Photo, pause sur une branche à 20 m de moi. La forme est là, c'est agréable, pédalage facile, ma condition monte et dans le même temps mon poids descend...piste pour celles et ceux qui veulent perdre du poids! Rires... Passage de rivières de toutes les grandeurs, du Tanana River, la plus grande de l'Alaska après le Yukon. Largeur énorme, pas d'ours en vue car les saumons ne sont pas encore en remontée dans ces fleuves et rivières. Campement sauvage avec les précautions d'usage... campground aussi, agréable, endroits superbes, les américains et les canadiens savent y faire avec la situation extraordinaire de ces sites. Les moustiques toujours présents, moins nombreux tout de même au fur a mesure de l'avancée, il faut anticiper l'agression des moustiques une fois arrêté, kway, pantalon long, filet s'il le faut ! Pour ma part, je n'ai plus de problème avec çà, la température étant toujours vers les 20 degrés...Rencontres variées dans ces camps aussi sympa; un américain me retrouve après l'avoir rencontré dans un campground au début du périple. En solo, le voyage est plus aventureux, j'apprécie. Après 1 mois de traversée de l'Alaska, je passe la frontière, bienvenue au Canada, accueil sympa par un douanier québécois...Le Yukon m'accueille. Je vais suivre une vallée très solitaire, une fois et demi la longueur de la Suisse sans rien, largeur du canton de Neuchâtel, une expérience personnelle hors du commun. Les montagnes deviennent de plus en plus hautes, les glaciers apparaissent, le Sud comprend des montagnes de plus de 5000 m. Heureusement, mes réserves de nourriture sont suffisantes même si j'en ai un peu marre du cercle : pâtes, soupes, riz, lentilles. L'eau est filtrée avec mon appareil UV, bouillie aussi par sécurité, je fais attention avec la gardiase, une maladie due aux excréments des castors et autres animaux. Les magasins sont rares, il faut toujours anticiper et garder cette réserve de nourriture ou d'eau. Les km défilent, rencontre avec un grizzly en bord de route ! Distance de 30m, je respecte ce maximum...lui stoïque me regarde même pas, il se promène lentement, les voitures s'arrêtent. ! Le vent de face s'invite dans cette vallée énorme; je gère mais les fins d'étape toujours difficile, le mental! Après 8 jours de campement, au milieu de nulle part, surprise, un hôtel dans une station service! Le vent et la météo ont raison de moi; je m'offre un petit confort, douche et repas même à la canadienne, appréciées. Le lendemain, malgré le vent toujours pointu, je poursuis ma route. Le paysage est magnifique, le Yukon dans sa splendeur, grand bleu ! Je traverse une immense rivière asséchée, phénomène géologique naturelle , le glacier au dessus s'étant rompu et l'eau se déversant sur une autre vallée. dunes, couleurs extraordinaires ! Les panneaux d'information sur une multitude de sites tout au long de mon parcours sont explicites, diversité extraordinaire, je m'arrête, prends mon temps pour mieux connaître les richesses naturelles de ces régions du nord de l'Amérique, de l'importance de la forêt boréale.Cette partie du Yukon est le plus beau parcours de mon voyage. Après 11 jours de traversée, je débarque dans la ville de Whitehorse, capitale de cet état, le fleuve Yukon la traverse. Je me pose dans un campground de la ville, soleil, bordure de ce fleuve mythique, il fait chaud. Pause bienvenue! Anecdotes : - En quittant fairbanks, mon intention - après avoir visité le centre ville qui n'en valait pas là peine - était de me rendre dans un campground au Sud de la ville en passant par des sentiers. Je n'aurais pas dû... arrêté par l'armée, dans une zone militaire, passage interdit, je me suis fait prier de quitter immédiatement l'endroit ! Pas très commode le militaire à qui j'ai eu à faire ! - Au campement de Whitehorse, je me retrouve et lie amitié avec un irlandais en préparation pour la descentes du Yukon jusqu'au détroit de Bering, en canoë acheté directement sur place. 3 mois en nature totale, nourriture en réserve, poids énorme dans son embarcation aluminium. Mental énorme ! Réflexion : Je quitte l'Alaska et les Américains. J'ai trouvé les gens cordiaux, aimables, contacts faciles, très fair play en conduite, soft, toujours large en nous dépassant. Les no1 pour ma part des meilleurs conducteurs dans le monde, du moins les pays que j'ai traversé. Je ne me suis jamais senti en insécurité malgré les personnes portant une arme dans ce pays.. Par contre, quelles interrogations sur cette société américaine très matérialiste, des vehicules énormes, des bus camping grands comme les bus des TN, tractant leur véhicule de ville derrière, comme eux d'ailleurs.... tt en XXL .sans aucune question sur la consommation, le réchauffement, l'écologie; le dollars est le plus important, société à 2 vitesses, beaucoup beaucoup de laissés pour compte, nationalisme exacerbé en Alaska, " l'américain first " se sent ! Un ultra libéralisme qui ne devrait pas exister, bcp trop de différences sociales pour le pays le plus riche du monde, soi disant!? Chez nous il faut choisir son camp et la société que l'on aimerait avoir, on consomme aussi beaucoup ! Donc, la décroissance est indispensable pour préserver notre planète et notre survie. Ici aussi, les glaciers pourtant énormes perdent 50 cn annuellement.
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10. Prudhoe Bay - Fairbanks (3 au 18.6)

Altitude: 0 m
Fairbanks, retour de Prudhoe Nous restons 2 jours à Fairbanks; repos, nettoyage vélos, récupération; nos hosts, Phyllis et Chase, anthropologues les 2, adeptes du vélo de voyage en Europe et en Nouvelle Zélande, nous accueillent dans leur maison spacieuse au milieu de la forêt quelque 10 km de cette ville. Echange, discussions, perfectionnement de l'anglais, invitation familiale à l'américaine, repas à la française concocté par Phyllis; délice, elle a vécu en France; détail à mon retour. Réparation de "Colson", frein avant défaillant mais on est pas en Bolivie, plus compliqué pour trouver un magasin de bike qui gère cette réparation. Le soir avant notre départ pour le Nord de l'Alaska, nous proposons de gérer la soirée, Raoul prépare une Paella, accompagnée d'un vin de Bordeaux apprécié par nos hosts. Le lendemain matin, on repart pour relier la 2e partie de notre voyage, "Into the Wild", de Prudhoe tout au nord au bord de la mer de Beaufort à Fairbanks. Grand soleil, chaleur agréable, nous partons pour atteindre la route menant à la Dalton Higway afin de trouver un véhicule pour monter tout l'en haut à 800 km au bord de l'Arctique ! Auto-stop avec vélos, un challenge ! Nos projections de galère en attente s'avèrent inutile. En moins d'1h, une américaine, voiture "moyenne" s'arrête et est d'accord de nous mener à bon port ! Bonne surprise mais on doit rivaliser d'ingéniosité pour caser les vélos dans sa voiture ! Nous voilà partis pour ce qui s'avérera une expédition ! Nous constatons très vite la difficulté du parcours, chaotique, un mix de goudron, de pistes en terre, parsemés de nids de poule sur certains tronçons, mais en bon état. La météo capricieuse, le froid s'invite au fur à mesure de notre montée Nord. Nous sommes bien sur la Dalton Highway, du nom de cet ingénieur américain qui en 6 mois a relié l'arctique et ses quantités énormes de d'hydrocarbure; pendant une vingtaine d'années, cette piste permettra l'acheminement du pétrole aux USA avant que le pipeline ne soit construit. Elle est devenue une piste mythique, pour les voyageurs à vélo surtout ! Il nous faudra 15h pour relier la ville de Prudhoe, on y arrivera à 4h du matin ! Les descentes nous projettent dans les montées au retour ! Avec Raoul, on se relayera aussi pour la conduite de sa Nissan, situation cocasse à raconter plus tard....Nous pensions nous installer à l'aéroport de Prudhoe pour la fin de la nuit et repartir sans trop attendre mais celui-ci fermé jusqu'au petit matin, nous posons nos tentes proche du fleuve, Prudhoe étant une ville totalement fermée aux touristes. Après quelques heures de sommeil, nous retournons à l'aéroport pour préparer le départ du retour, je remarque les conseils de vigileance sur la présence des ours blancs dans le coin, on pourrait être une cible...On se prépare au retour, météo hivernale puis le départ est donné, un peu l'inconnue et l'aventure. Le temps est beau, vent dans le dos, parfait, on avance vite, facilité. La journée dure 24h, le soleil toujours présent, le cercle arctique a largement été dépassé, pas mal ! On aperçoit les premiers ours en bordure de trajet, à 100 m, (on les avait repéré en passant en voiture),3 grizzlis qui ne restent pas longtemps, ils s'éloignent, indifférent à notre passage. Des Buffalos également broutent par là, les ours les évite parait-il.. On continue, la route est facile, plate, on longe un fleuve sur 100 miles. Bivouac 1 à l'abri du vent, proche d'une station de pompage de l'0léoduc. (on ressent le froid nordique, la pluie arrive aussi ! Elle nous accompagnera les jours suivants, super !!! Après 160 km le long de ce fleuve, la montée très longue commence par palier, pentes douces mais parfois abruptes ! Le brouillard se met de la partie avec parfois des déchirures; la pluie est persistante, crachins, elle trempe ! Parfois éclaircies bienvenus... Pour ma part, j'ai un bon équipement, je gère assez bien cette remontée sud (rappel que l'on est pas en sucre...) Bivouac 2 puis 3 proche de la route, repas dans la tente même si pas trop conseillé mais les conditions ne sont pas terribles. On monte lentement puis on accède au "AtigunPass" 1470 m, passage clé séparant le nord de Sud de l'Alaska, pluie battante, neige proche, la boue colle nos roues; en plus, crevaison à la montée ! Dire qu'en Bolivie, sur des chemins ripios caillouteux, je n'ai jamais percé ma chambre à air ! Froid, réparation, on passe le col puis on entame la descente, mes freins aussi me font défaut; je fais comme les skates, par des virages gauche, droite...çà passe. On arrive au bas de la descente, pas mal trempé, nous nous posons à l'abri dans un centre d'entretien posé là au bas de ce col. On tombe sur le responsable de ce centre qui nous propose le gîte dans un appartement libre à disposition des employés, la classe, on s'installe et on sèche nos affaires. Le lendemain, le passage de l'autre côté de cette chaîne de montagne des "Brooks", influence Sud draine une météo agréable, ciel bleu, température agréable; on apprécie et on enchaîne les étapes en direction de Fairbanks. Coldfoot, "Truck Station" à mi-parcours, un restaurant au milieu de nulle part permet de varier nos plats de pâte et économiser notre réserve de nourriture qui s'amenuise de plus en plus. On apprécie même si nourriture américaine = bof ! Bivouaques sauvages échelonnés tous les 80 km environ, campground également, nouvelle donne aussi : les moustiques font leur apparition, de plus en plus nombreux ! Habits amples de rigueur, produits pour protection lors des arrêts sur la route, filet tête, il faut gèrer. Les repas sont pour la plupart de pâtes et de sauces tomate ou pesto, lentilles aussi. Le panorama a totalement changé, arbres à branches courtes à perte de vue, prairies gigantesques, moyennes montagnes, vision d'un territoire où seuls les animaux règnent. Les camionneurs sont mes copains, signes de la main, klaxons à l'américaine, ralentissement lors du passage, les cailloux pourraient nous blesser, sympa. En plus, ces véhicules tractent des charges énormes, vitesse malgré le poids, des virtuoses de la conduite. Ils relient Prudhoe pour acheminer divers matéraux. Dire que l'hiver, les routes sont totalement verglacées, sur 800 km; on passe un endroit où des records de température ont été atteints, - 63 ! On croise des cyclistes, retrouvons au hasard le chinois et le japonais rencontrés entre Anchorage et Fairbanks, faisons connaissance avec un couple d'Espagnol-Français qui se lance dans le must des voyages à vélo : relier Prudhoe à Usuhaia ! Beau challenge ! Depuis la moitié du périple, le parcours devient chaotique, on cumule rapidement les dénivellés, plus de 1000 m jour mais la route en terre ou cailloux est bonne, bien entretenue. On passe la nuit au bord du Yukon River, fleuve immensémment large que l'on retrouvera plus tard au Canada. La dernière partie est engagée, nous arrivons dans "Out the Wild". Malgré des portions de pistes très raides, on atteint assez rapidement la fin de la Dalton Hwy. J'apprécie la dernier jour d'étape; nous mettrons 10 jours pour relier Fairbanks. On s'installe pour 2 jours dans un "Base Camp", hostel sympa en pleine nature, bizzarement, les moustiques ont disparus. Anecdotes : - Nous sommes confrontés à chaque bivouaque à la problématique de la présence des ours; aussi, la tente posée, nous installons l'endroit des repas à distance de 50 à 100m, les vélos également, le spray anti-ours sur nous; les sacoches bien fermées sont fixées aux vélos la nuit (enfin le jour...); impossible d'installer nos sacoches aux arbres, les branches trop courtes ! ou sur les premiers 250 km, partie nord, les arbres absents ! - La route est en travaux à plusieurs endroits. Traverser la zone est interdite aux vélos, nous sommes transportés par le véhicule pilote, les vélos chargés derrière; la référente d'un de ces transports refuse notre présence dans l'habitacle en raison du Covid !!!!! On se tape le parcours sur le pont; ouf il ne pleuvait pas ce coup-là ! - En installant un bivouac, rencontre avec un loup qui passe au trot proche de nous, nous regarde puis s'en va ! Géniale. Sur cet emplacement, en soirée, 2 rangers débarquent avec fusils pour chasser un ours à proximité, une installation relais du Pipeline proche (avec de la nourriture) étant une cible ! Trop tard, l'ours aura détalé avant leur arrivée. - Les sous-bois sont d'une richesse incroyable, marécageux, fleuris, baies, arbres hauts mais branches courtes, herbes vivaces, difficile d'y pénétrer; nombre d'oiseaux de toutes sortes et de tailles nous survolent; à vélo on les entends, observation, passe-temps; ils sont proches, ils ne sont pas farouches. Les ours sont difficiles à repérer, la saison de la remontée des saumons est en retard, on ne les voit pas trop à proximité des nombreuses rivières à proximité de route..On repère parfois un caribou avec son petit, un coyote. - L'oléoduc est visible tout au long du parcours; bizarre ce serpent de fer qui s'étale en zigzag sur plus de 1000 km pour relier Valdez, port hélas connu par la catastrophe du pétrolier 'Exon Valdès dans les années 1990 je crois. Des millions de barils annuels s'écoulent en permanence dans ce tube de 2m de diamètre; des tables d'information informent parfois des techniques de construction de cet ouvrage et de sa complexité en raison des froids terribles, des tremblements de terre réguliers dans le coin, de l'élasticité du tube mais aucune mention n'est faite sur la pollution énorme que le pétrole engendre dans le monde (contrairement aux norvégiens et leurs installations Offshore). La grande partie de ce pétrole ravitaille la consommation américaine ce qui fait des USA, avec leurs véhicules démesurés, le plus grand pollueur de la planète, confirmation ! Mais nous sommes aussi concernés ! Il est urgent de diminuer notre consommation mais notre société le veut elle ?
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11. Fairbanks (26.5-4.6)

Altitude: 0 m
Fairbanks - 25.5 - 2-6 Après 2 jours passés chez Neil, accueil sympa, à l'américaine, de la visite de cette ville tranquille en bordure de l'océan Pacifique, achats nourriture, gaz, le nécessaire des premiers jours, spray anti-ours (rires) après avoir passé avec succès un cours accéléré transmis par une fonctionnaire de l'office de tourisme, nous partons avec notre "Host" qui nous guide à vélo pour sortir d'Anchorage au travers de pistes cyclables; nous traversons des forêts en bordure de cette ville grandeur de Berne, puis relions l'unique route qui traverse l'Alaska du Sud au Nord, la Trans Alaska no 3 quelque 30 km plus au Nord. Après avoir dit au revoir et remercié notre guide et Host du matin, on est très vite mis au parfum de la démesure américaine avec leurs voitures, bus, bus camping, caravanes : tout en XXL !!! L'écologie, mot inconnu ici comme le réchauffement climatique ! Circulation intense, une piste cyclable facilite au début notre progression puis on rejoint la route normale, bande dégagement large en bordure, on apprécie cette sécurité de rouler sans trop de stress car les premiers 100 km vont être bien fournis en véhicule surtout bruyant avec leures immenses bagnoles de plusieurs tonnes ! Le ciel est couvert, on alterne avec des équipements chauds, légers parfois mais on s'aperçoit très vite de la météo capricieuse des prochains jours. Mon copain Raoul est un fin connaisseur de la communauté des voyageurs à vélo "Warmshower" et nous relions la première nuit chez un de ces membres, Sheril. Très sympa, accueillante, même si la maison est dans un état un peu "crade", on apprécie ces instants où l'on apprend quelque peu la vie des américains de l'Alaska....En plus, je pratique mon anglais, le voyage à vélo pour cela est une école de langue ! Pour une grande partie des habitants d'ici comme les américains, vie pas facile à première vue, la vie est chère, la sécurité de l'emploi n'est pas celle que l'on a en Europe ou en Suisse. On poursuit notre périple, les kilomètres sont enchaînés assez facilement, la route est un billard, les voitures nombreuses mais au fur à mesure de l'éloignement d'Anchorage, le trafic diminue, pédaler est assez facile, les américains avenants avec leurs gros véhicules, espace toujours large en dépassement, les camions encore plus. La météo n'est pas favorable, les autochtones parlent d'un printemps tardif plus vu depuis longtemps; on passe ainsi toute la région proche du Denali avec un cocktail d'averses, de grisailles, d'éclaircies par une température assez glaciale, la neige s'invite ! On passe une nuit à l'entrée du parc du Denali, magnifique place, par une douche continue toute la nuit; le matin, un peu dur de plier la tente !!! Heureusement un couvert permet de sécher quelque peu notre matériel en attendant de poursuivre notre chemin. L'intention de passer quelques jours dans ce parc national est abandonnée, plafond bas de plus en plus, averses, vent du Sud Ouest, le Denali apporte la preuve que cette montagne est très difficile à gravir, plus de la moitié des alpinistes qui s'y tentent se cassent les dents en raison des conditions dantesques sur ce sommet le plus haut de l'Amérique du Nord, en plus techniquement pas facile. Nous continuons notre route, nous passons le long de ce massif en 3 jours, immensité, une autre dimension. Hélas, victime de son succès, beaucoup de touristes affluent en voitures, cars; on fuit cette ambiance particulière surtout que les américains sont les spécialistes pour proposer n'importe quoi, qui n'ont rien à voir avec la montagne : tour en 4X4; motos, quads, hélicos, avions etc... Nous passons quelques "villages" qui témoignent de la pauvreté du pays soi disant le plus riche du monde; cabanes pourries, maisons en piteux état, bâtiments abandonnés, containers comme habitat, etc.. L'hospitalité n'est pas la valeur américaine, même si le contact est facile; ici tout est influencé par le dieu Dollars; se ravitailler sur le parcours est bien plus difficile qu'en Amérique du Sud et la nourriture à l'image de l'état physique de nombre d'américains soit XXLL.... Comme on le dit dans le jargon du vélo, on ligne, la route, un billard nous permet d'avancer vite, on avale les kilomètres, la forme monte lentement, le mental suit aussi; on alterne entre camping sauvage, campground, motel et maison en transformation pour relier Fairbanks, ville clé de la première partie de notre voyage. Une double crevaison m'oblige à déjà utiliser mon stock de chambres à air....dire qu'en Bolivie cet automne sur des pistes chaotiques, aucun ennui de ce genre !!! La dernière étape sur Fairbanks sera la plus "rude" avec une succession de montées le long d'une montagne interminable, vue superbe sur des étendues incroyables de forêts, la CO pourrait être intéressante ici, surtout avec les ours... que l'on n'aura pas encore vu tout au long de cette traversée sur le centre de l'Alaska.. Nous atteignons la 2e ville en population de cet Etat 8 jours après être partis d'Anchorage. Nous sommes accueillis par un couple (wharmshower) dans une maison au milieu de la forêt au-dessus de Fairbanks. On s'installe 2 jours - on apprécie - pour se reposer et préparer la partie la plus aventureuse de notre périple soit la traversée intégrale Nord-Sud depuis Prudhoe Bay.... Anecdotes : - Les camionneurs et les motards ici tout au nord du continent américain sont comme ceux rencontrés dans le Sud argentin : ils sont cordiaux, signes de la main, klaxon, mieux vaut être aussi avenant avec eux, cela pourrait servir ! - Nous dormons une nuit de pluie dans une maison en transformation, le propriétaire (sans jambes suite à un accident avec son fusil...) est d'accord de nous pousser un bout du chemin avec son véhicule mais aucune assistance technique au volant ! il gère l'accélérateur et les freins avec 2 béquilles ! La décisions est vite prise, on préfère la pluie ! Patience, problème de visualisation, à règler
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12. Anchorage (23-24.5)

Altitude: 0 m
Adresse: Anchorage
Voilà, j'y suis, Anchorage, la ville la plus peuplée d'Alaska. Après un voyage quelque peu mouvementé au départ - on a failli s'envoler avec des activistes enchaînés aux roues de l'avion.... - une escale d'une nuit non prévue à Amsterdam, 1 jour de retard, le vol s'est bien passé, l'arrivée sur sol américain très facile, nul difficulté, le test covid aux oubliettes, même pas demandé... le fameux droit d'entrée ESTA non plus, le douanier très sympa, le reste de la nuit à l'aéroport sans problème (essayer à Genève ou Zûrich...) comme quoi les USA est le pays des paradoxes. Invité chez un Alaskien (cela se dit ?), Neil, nous préparons le départ, petit cours de comportement pour comprendre les ours, un spray au cas où, on verra bien mais à voir, nous sommes bien dans le pays de ces animaux ! Suite bientôt. Je vous rappelle que l'article le plus récent de mon périple sera en tête des articles. Merci

19 réactions sur “ Alaska 2023 ”

  1. Arnaud Perret-Gentil Réponse

    Maurice! si jamais tu te demandes où je me suis calé je suis au spot #50 au Pismo Beach State Park campground!

  2. Francois Falik Réponse

    Salut Bémol
    tu as un petit bug : 7. Brooking Oregon (28.7-9.8)
    le texte se répète plusieurs fois
    On s’est vu il y a 2 jours en vidéo après notre régate et tu avais l’air en pleine forme
    A tout bientôt pour le lancer du spi à l’australienne 🙂

  3. Coïc Réponse

    Salut Maurice,
    Un petit coucou de telegraph cove, on est montés au nord ouest comme prévu et comme attendu c’était encore magnifique.
    On redescend doucement en freinant un peu faut dire… bon vent
    Les giraumons (prince rupert-port hardy) 😁

    • bemol Auteur ArticleRéponse

      Hello Severine et famille. K’y étais aussi mais trop de monde même si l’endroit joli. Les orques vus seulement sur la photo de pub…je suis à Vancouver, pause, je continue demain sur Seattle. Bonne fin de voyage aux 4, rencontre sympa sur ce navire. Best greatings

  4. Jean-Pierre L. Réponse

    Hello Maurice, je découvre ton nouveau trip grâce à Florent que je viens de croiser, en partance en Bretagne avec son épouse et leurs filles (le goût du voyage doit être héréditaire). Wouahou, tu as une sacrée pêche (même sans canne). Grand bravo de ma part, qui suis casanier du VDR, 14000 fois plus petit que l’Alaska.
    Allez, une citation d’Einstein : La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre.
    Et bon vent (de dos) à vous.

    • bemol Auteur ArticleRéponse

      Salut Jean pierre. Merci pour ton message. Oui ici l’échelle des grandeurs est multipliée par beaucoup d’unités, impressionnant pour un Suisse vivant dans un petit pays. See you later. Best greatings.

  5. Ceppi Gisèle Réponse

    Hello Maurice le baroudeur !
    Enfin pris le temps de lire tes aventures que j’avais vite lues pour le départ mais pas la suite
    Que d’aventures dans ce Grand Nord ! Que de richesses tant par les rencontres extraordinaires , les paysages de ce cercle arctique toujours durs !
    Heureusement tu étais bien équipé
    Bon il y a aussi les avaries mais à voir toujours maîtrisées ! Bravo
    Bien rigolé avec l’ours qui s’était invité mais aussi le spray , continue de l’avoir
    Belles photos.
    Belle suite et belles échappées attention en visant le 80 dans les descentes !
    . je te souffle un peu de fraîcheur des gorges de l’Areuse car maintenant tu es dans la zone chaude ! Bises

    • bemol Auteur ArticleRéponse

      Merci Gisèle de tes encouragements et commentaires. La grandeur et espaces ici sont fascinants mais j’arrive dans le monde…see you later..

  6. Claude Nussbaum Réponse

    Salut Maurice,
    Magnifique photos et merci de partager tes aventures, on a du plaisir à te lire. Bonne continuation.
    Merci pour tes voeux, que tu sois à la Vogalonga (entre 2 carabinieri) ou à l’autre bout du monde,
    tu restes fidèle, c’est super ! Bon les carabinieri, tu les avais juste contrariés parce que tu avais
    amaré ton canoë à leur ponton, avant le départ de la course.

    • bemol Auteur ArticleRéponse

      Thany you Claude….see you soon. I start tomorrow with thé boat, Vancouver island. Easy..

    • bemol Auteur ArticleRéponse

      Salut Patrick. Merci mais toi aussi forme! Ici dans le pays soi-disant le plus riche de la planète, wf difficile à avoir, aucune tienda dans les endroits reculés et hospitalité bof! Mais all is ok..see you later

  7. Pierre VELAS Réponse

    Content de lire tes récits ! On a l’impression d’y être car cela relate bien votre séjour!
    Des fois je me dis que notre developpement de remorque-tente RyB quand je vois tes photos, serait pas un luxe…. mais l’approche est differente :-).
    En tout cas, je vous souhaite d’avoir pleins d’images et de souvenirs tant les paysages sont magnifiques et la nature aussi! C’est magique je trouve!
    Plaisirs partagés de la Suisse et de NOD.
    Sinon Ici RAS!

    • bemol Auteur ArticleRéponse

      Merci Pierre, mon nouveau voisin de Nods, constructeur d’une nouvelle remorque pour voyageur à vélo, original, bien conçue. Bon été

  8. Benjamin leplae Réponse

    Salut Maurice, vraiment sympas de lire tes aventures, on s est rencontré aujourd’hui à Whitehorse (Ben et Caro de france, saint gervais les bains).
    Quelque chose me dit qu’on va se recroiser!
    Bonne route

    • bemol Auteur ArticleRéponse

      Hello ben et caro. Merci pour votre message, rencontre entre cyclo-voyageurs toujours sympa. Nouvelles en cours de route. A bientôt. Maurice

  9. François Falik Réponse

    Bienvenue chez les Esquimaux (habitants de l’Alaska). Vivement les ours afin de savoir qui fait peur à qui 🤣. Toujours fan de tes périples mais que j’apprécie de lire tranquillement et pas d’y être. Vivement la suite …

    • bemol Auteur ArticleRéponse

      Salut François. Merci du message de mon fidèle lecteur follower. Les ours n’ont qu’à bien se tenir.100’000 ours noir en alaska et 30000 Grizzlis….le Yukon canadien idem….Mais de loin, mieux sinon je dégaîne ma bombe….bises…

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